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Livres

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À l’image de la nouvelle qui donne son titre au recueil, et qui trouve son origine dans le chaos nucléaire pour s’achever dans un ouragan frappant une ville dont beaucoup sont délaissés, depuis toujours, l’homme a eu pour projet de maîtriser la nature et de se délivrer de ses atteintes. Des rives de la Méditerranée à la grisaille de l’Angleterre, de Sarajevo à la Nouvelle-Orléans ou Hiroshima, où tout a commencé pour le pire. Les personnages de ce recueil ne sont souvent que des pions, poussés au hasard au gré d’un jeu dont tout le monde semble avoir oublié les règles.

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On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve tandis que le présent nous échappe déjà.

Des souvenirs sur une plage normande, un bout d'essai perdu à Brooklyn, un balcon à Marseille, autant d'histoires que l'on croit avoir vécues mais qui sont juste des points de passage, aussitôt effacés dès que l'on s'éloigne et que le flou s'installe dans ces trois nouvelles.

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À la suite d’un message mystérieux, Mathias M, un écrivain connu pour ses engagements politiques, décide un matin de janvier de tout plaquer et de fuir.
Une jeune femme qui a basculé dans la lutte armée est à ses trousses.
Qui est-elle ? Pourquoi veut-elle le supprimer ?
Une traque qui durera un an à travers une Europe en proie aux derniers soubresauts d’un monde en pleine mutation.
Roman crépusculaire qui joue sur les faux-semblants, les impasses, les espoirs de personnages déjantés qui ne sont que les obsessions d’un écrivain vieillissant en fuite de lui–même et d’une jeune femme désespérément vivante qui incarne un avenir incertain.
« Les mots sont vrais, ce sont les êtres qui ne le sont pas. » 

L'occasion d'un partage d'écriture avec Guy Torrens

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Des villes reliées par des lignes qui ne sont plus transatlantiques, où des destins se dressent au milieu des décombres, quand hier hantait déjà demain, comme un fil tendu entre deux tours.
À Cherbourg ou à New York, le temps se consume, entraînant à sa suite des vies qui le traversent et des bâtiments qui s’effondrent ou que l’on déserte.
Ces deux nouvelles dessinent des parcours fragiles empruntés par des voyageurs immobiles.

EXTRAITS

"Ses genoux faiblissent. C’est la promesse du bonheur quand on a passé quarante ans, les genoux qui faiblissent et le bas-ventre qui palpite. Elle est comme un paquet cadeau qu’on a peur d’ouvrir. "

Des catastrophes pas trés naturelles

Ils vivaient reclus dans des deux pièces avec vue sur cour aux murs tapissés de couvertures de « Variety » dont ils étaient absents et encombrés de souvenirs aussi merdiques que leurs carrières. Le monde extérieur s’était replié ailleurs depuis longtemps… Et partout, le même pardessus qui traîne sur un fauteuil à l’entrée.”

Checkpoints

La salle est pleine, c’est la fin de saison, la carte se réduit à chaque commande, comme la vie.

Son passé s’estompe, grignoté chaque jour par les vagues, comme cette langue qu’elle n’utilisait plus et qui pourrissait en elle avec ce qui avait été son indignation. Jusqu’à ce message, rédigé en allemand. Toujours ce besoin de lui faire sentir que c’est « là-bas » que ça se passe, de la contraindre à un effort, soldat surnuméraire d’une révolution aux cendres bien refroidies.”

Crépuscule désafecté

“Chez elle… Deux mots pour circonscrire un territoire, définir un sentiment de propriété sur des choses, des odeurs. Mais ici, il n’y a rien de cela. Juste le dehors qui reste dehors, une chaleur qui l’envahit les soirs d’hiver, la lumière qui met en scène un autre décor fait de sensations familières. Un bref instant de bien-être animal, basses eaux qui refoulent le monde extérieur loin de sa conscience, au-delà de son horizon.”

Funambules

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